Hollywood a trouvé plus musclé que ses mensonges
Projecteurs éteints, tapis rouge vidé : le calme trompeur d’un festival qui se termine trop tôt. Ce week-end, à la Mostra de Venise, un rugissement a éclaté dans le silence feutré des applaudissements polis. Un type de 120 kilos, souriant comme un papa gâteau, a changé la température d’une projection. Pourquoi un ancien catcheur provoque-t-il plus de larmes que les cinéastes italiens ? Que cache cette ovation debout pour un homme qu’on croyait bon qu’à écraser des tables ? Il suffit d’un plan fixe, d’un moment de vérité brutale, pour tout renverser. Et vous, seriez-vous capable d’aimer un monstre ?
Le catcheur devenu légende fait son show (et pas que pour les muscles)
Quand Dwayne Johnson, alias The Rock, débarque à la Mostra de Venise pour présenter The Smashing Machine, peu s’attendent à voir autre chose qu’un blockbuster déguisé. Pourtant, selon Franceinfo, c’est une “longue ovation debout” qui a suivi la projection. Le film, réalisé par Benny Safdie, explore la descente aux enfers de Mark Kerr, légende du MMA des années 2000, ravagée par la drogue et la dépendance affective. Un rôle à mille kilomètres des super-héros digitaux. Dans la salle, l’émotion cloue tout le monde au sol. Le muscle pleure, et ça vous secoue plus qu’un coup de chaise.
Petit à petit, les critiques commencent à murmurer. Est-ce enfin le rôle qui prouve que The Rock sait jouer ? Ou pire : que derrière le comédien stéroïdé se cache un homme résilient, profond, cassé ?

Quand Hollywood retire le masque : la révélation qui bouleverse
Dans The Smashing Machine, Johnson est transfiguré. Exit les sourires colgate et les punchlines. À la place : des silences gênants, un regard flétri, et un corps qui parle autant qu’il souffre. En 1h56, le film traverse une décennie d’autodestruction. L’acteur, rappelons-le, a lui-même témoigné de son addiction passée à la dépression, perdant plus de 5 kilos pour le rôle. Un changement radical observé par son coach personnel Brian Nguyen, qui parle de « l’engagement psychologique le plus profond de sa carrière ».
Côté production, la transformation impressionne. Safdie, connu pour Uncut Gems, livre ici une mise en scène clinique et brutale. Et il ne s’embarrasse pas de filtres. Selon un rapport 2023 de l’INSEE, en France, près de 1,5 million de personnes déclarent souffrir d’addiction médicamenteuse – une statistique que ce film vient frapper de plein fouet. On ne regarde plus un divertissement, on subit une confession.
Derrière les pectoraux, un miroir sociétal
Cette performance interroge. Pourquoi faut-il qu’un homme de 1m96 déchire ses ligaments pour être entendu ? Pourquoi les récits de masculinité fragile sont-ils cantonnés aux marges ? Le discours sur les émotions masculines s’ouvre timidement dans les univers les plus invraisemblables. Comme si le catch, sorte d’opéra tragique pour gros bras, devenait aujourd’hui une parabole sur la honte, les traumas, et la réinvention. Un psychologue spécialisé en addiction, Jean-Pierre Cormier, note dans Le Monde de la Psy que « les figures de force qui montrent la faille ont un grand pouvoir de désinhibition collective ».
Résultat : un film qui secoue, pas pour ses coups de genou, mais pour ce qu’il pulvérise politiquement. Il interroge notre rapport aux modèles virils. À nos attentes d’invincibilité. Et à ceux qu’on laisse s’effondrer tout seuls dans les coulisses.
Du ring au réel : et maintenant, que fait-on ?
Ce basculement artistique pose une question vertigineuse. Et si The Rock, ex-archétype de l’hypermasculinité publicitaire, devenait l’un des ambassadeurs les plus crédibles de la vulnérabilité ? On avait ri de ses sourcils, on s’était moqué de ses chemises trop serrées… mais son combat dépasse aujourd’hui la fiction. Il ouvre peut-être la voie à une nouvelle forme de confession : celle qui ne demande pas l’autorisation au bon goût.
L’effet sur l’industrie est à surveiller. Qui tombera le masque ensuite ? Les studios suivent-ils ou censurent-ils ces métamorphoses inattendues ? L’impact est culturel, mais aussi économique : près de 72% des spectateurs français de 18-35 ans déclarent rechercher désormais des récits « porteurs de sens » sur les plateformes (source CNC 2024).
- Redéfinir la place des hommes dans la fiction
- Exploiter l’émotion comme moteur artistique
- Déstigmatiser les addictions même chez les « forts »
Et vous, êtes-vous prêts à encaisser ce coup au plexus ?
Ce n’est pas juste un film. C’est une claque identitaire portée par un homme qu’on croyait réduit à son torse huilé. Dwayne Johnson ne détruit pas seulement un ring cette fois-ci… Il brise un imaginaire collectif. Alors, prêts à voir vos idoles transpirer autre chose que la testostérone ?
Et vous, que vous inspire cette mue de The Rock ? Une manipulation marketing bien huilée ou une vraie prise de conscience ? Réagissez dans les commentaires : vos coups de gueule, vos larmes surprises ou vos uppercuts critiques sont les bienvenus !
FAQ
Où peut-on voir The Smashing Machine en France ?
Le film est attendu dans plusieurs festivals français cet automne, avant une sortie en salles en 2025.
Qui est Mark Kerr, le personnage incarné par Dwayne Johnson ?
Mark Kerr est un ancien champion de MMA, connu pour avoir dominé les premiers tournois UFC avant de sombrer dans l’addiction.
Qui réalise le film ?
Benny Safdie, moitié du duo de Uncut Gems, signe ici son premier long-métrage en solo.
The Rock a-t-il déjà été primé pour un rôle dramatique ?
Non, mais cette performance pourrait changer la donne. Les Oscars gardent un œil (et peut-être une statue) à disposition…