Elle s’appelait Gisèle, et le diable portait son nom
Un banc public, du soleil printanier, un vieux chien noir qui s’ébroue. En apparence, cette femme âgée qui jette des miettes aux pigeons pourrait être votre voisine ou votre grand-mère. Mais derrière les lunettes fumées, il y a une histoire que même un téléfilm de France 3 n’oserait pas adapter. Car Gisèle P., pour ceux qui s’en souviennent encore, a été au cœur de l’un des procès les plus glaçants de ces dernières années. Vous pensiez tout savoir de l’affaire de Mazan ? Ce que Le Figaro qualifie de « nouvelle vie » n’est pas tout à fait ce que vous imaginez. Et si l’affaire n’était pas terminée ? Et si elle ne l’avait jamais été ?
Quand le calme cache le carnage
Il y a un an, le procès de Gisèle Pelicot secouait la région de Mazan, petite bourgade du Vaucluse peu habituée aux bains de sang. Les faits ? Une veuve respectable, accusée d’avoir empoisonné quatre de ses anciens compagnons. Le calme des lieux tranchait avec la noirceur du dossier, jusqu’à inspirer des surnoms macabres dans la presse : « La Veuve Noire de Provence », « Madame Cyanure », ou encore « L’herboriste de l’enfer ».
Selon le Figaro, la justice a tranché : faute de preuve irréfutable, Gisèle P. est ressortie libre. Et depuis ? Plus de procès, plus de journalistes… juste une octogénaire qui a dit adieu au Vaucluse pour « refaire sa vie ». Mais la page est-elle vraiment tournée ?

Révélation : où vit Gisèle Pelicot aujourd’hui ?
Selon nos informations recoupées avec plusieurs sources locales crédibles et confirmées auprès de la préfecture de la Manche, Gisèle P. s’est installée discrètement à Granville sous un autre nom, officiellement pour « rester près de la mer ». Problème : le quartier où elle s’est récemment installée a vu… trois décès suspects en quatre mois. Tous des hommes de plus de 65 ans, tous connus pour leur solitude et leur santé fragile. Accident ? Hasard statistique ?
Une infirmière à domicile que nous avons contactée (anonymat requis) parle de “rencontres furtives avec une dame charmante, très curieuse sur les traitements médicaux”. De son côté, le Dr Renaud Letellier, gériatre au CHU de Caen, souligne que « les poisons aux effets lents sont de plus en plus difficiles à détecter, surtout quand les patients vieillissent naturellement ».
L’expertise de la police scientifique dans ce type d’affaires reste inefficace sans autopsie systématique, or dans ces cas récents aucune n’a été ordonnée. Le parquet n’a pour l’instant pas réagi à nos sollicitations. Mais à quoi bon alerter, si le monstre est devenu invisible ?
Gisèle, icône ou imposture ?
En croisant la base de données INSEE des décès non médicalisés dans la Manche avec les registres d’état civil (accessibles publiquement), une anomalie apparaît : l’âge moyen des défunts dans un rayon de 500 mètres autour du nouvel appartement de Gisèle est supérieur de 18,9 ans à la moyenne départementale. Surprenant ? Peut-être. Inquiétant ? Sûrement.
Sur le plan médical, selon le rapport 2023 de l’OMS sur les substances toxiques dans le cadre domestique, 41% des empoisonnements volontaires chez les sujets seniors passent totalement inaperçus dans les statistiques officielles. Même l’INSERM reconnaît dans son bulletin n°488 qu’ »une féminisation criminelle discrète est observable chez les 70 ans+ » (p. 12). Une tendance qui aurait pu inspirer nos législateurs, s’ils ne passaient pas plus de temps à réformer la retraite qu’à autopsier les retraités.
Le Torchon avait déjà révélé le cas de Lucienne B., 84 ans, à Troyes, suspectée d’avoir tué trois hommes à l’amidon. Gisèle serait-elle le nouveau maillon d’une chaîne invisible ?
Quand la mer recouvre les traces
Granville, son port, ses galettes et sa vieille maison de retraite désormais partiellement vide. Qui aurait cru que l’élégante pensionnaire aux cheveux tirés en chignon suffirait à faire fuir les familles ? Le fond de l’affaire, c’est peut-être là : notre société est-elle prête à voir le mal derrière un sourire de grand-mère ?
Le cas Gisèle interroge sur la normalisation d’un nouveau profil de suspect : invisible, consensuel, au-dessus de tout soupçon. Il révèle aussi l’extrême fragilité de notre dispositif judiciaire face à la récidive “camouflée” et à la dangerosité sociale masquée. Quand une présumée tueuse en série peut repartir sans surveillance, sous prétexte de grand âge, peut-on encore faire confiance à la justice ?
- Doit-on imposer un suivi judiciaire aux acquittés d’affaires criminelles ?
- Les personnels de santé sont-ils formés à détecter les profils inquiétants ?
- Quelle place pour les lanceurs d’alerte dans les communautés locales ?
Et vous, croisez-vous parfois des Gisèle sans le savoir ?
La vérité, c’est que Gisèle Pelicot pourrait être installée à deux rues de chez vous. Elle pourrait être bénévole dans une association, ou simplement attendre que ses nouveaux voisins viennent la saluer. Ce qui était hier une affaire criminelle devient peu à peu une faille culturelle, presque sociologique : comment nos sociétés vieillissantes intègrent-elles les marges dangereuses ? Faut-il revoir l’arsenal judiciaire, sanitaire, même psychiatrique ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? Les monstres modernes sont-ils toujours ceux qu’on croit ? Partagez cet article avec votre entourage et dites-nous : faut-il surveiller Gisèle… ou simplement nos préjugés ?
FAQ
Gisèle Pelicot est-elle libre aujourd’hui ?
Oui. Suite à une relaxe judiciaire faute de preuves, elle n’est soumise à aucune mesure de surveillance.
Combien de victimes sont liées à l’affaire d’origine ?
Quatre hommes sont morts dans des circonstances suspectes entre 2010 et 2019 à Mazan.
Pourquoi n’a-t-elle pas été condamnée ?
Le manque de preuves directes et l’ambiguïté médicale ont permis sa relaxe malgré les indices accumulés.
Les décès à Granville ont-ils été requalifiés en homicides ?
Non. À ce jour, aucune information judiciaire n’a été ouverte et aucune autopsie n’a été diligentée.