Paris, 3 août 2025. Une silhouette glisse en silence au-dessus du trottoir, à vingt centimètres du sol, entre deux arrêts de bus. Instagram implose, TikTok délire, et même les chaînes télé rediffusent en boucle l’étrange vidéo. Aucun fil, aucun magnétisme visible, juste ce bourdonnement sourd et un mot lâché entre deux stories : « Hoverboard ». Vraiment ? Et si on vous disait que oui, mais pas comme vous croyez ? Quel est le secret de ce « truc qui flotte », et surtout… qui est derrière cette invention ?
Retour vers la hype : quand la fiction inspire une percée réelle
Depuis les balbutiements des aéroglisseurs de foire aux prototypes bruyants dans des hangars suédois, l’hoverboard était le serpent de mer techno par excellence. Jusque-là, tous les modèles “lévitants” nécessitaient des champs magnétiques puissants, souvent embarqués dans des rails métalliques inadaptés au bitume urbain. Le gag entêtant des nerds rêvant de Marty McFly s’était transformé en désillusion technologique… jusqu’à cette semaine.
Selon Media24, un laboratoire franco-japonais aurait réussi à stabiliser une plateforme autonome utilisant uniquement des ondes sonores ultrabasses. Pas de rails, pas de magnétisme, pas de tricherie. Des ingés fous, un brevet balistique… et une levée de fond inattendue du ministère de la Défense (français). Oui, celui-là même qui veut « moderniser la mobilité des intervenants en zone urbaine ». Une coïncidence ? Vraiment ?
La vérité derrière la vidéo : un hoverboard propulsé par le son
La séquence virale montre en fait un prototype développé par la startup Elolev, installée à Strasbourg, en collaboration avec des chercheurs de l’université de Kyoto. Leur dispositif, baptisé AEROSON-X, utilise des lames acoustiques dirigées à haute fréquence (45 kHz) pour générer une poussée invisible mais stable.
« C’est comme surfer sur un coussin d’air vibrant », lâche Mathilde Gilardi, pilote d’essai et ancienne cavalière de dressage reconvertie en “test hovernaute”. Après six mois d’essais sur pistes fermées, Gilardi a parcouru 2,4 km sans interruption lors de la démonstration semi-clandestine filmée à Paris — provoquant au passage une chute de vélo et une crise cardiaque légère d’un retraité rue Réaumur.
Le fondateur d’Elolev, Lucas Hache (ancien du CEA), l’affirme : « On tutoie l’autonomie de 12 minutes, avec une portée de 5 km à 20 km/h. Pas encore Marty McFly, mais on y arrive. » Les vidéos embarquées, les capteurs utilisés, les retours d’expérience des pilotes… tout a été vérifié par deux laboratoires indépendants (CNRS et Fraunhofer).
Quand la science s’affranchit des lois habituelles : les dessous acoustiques de la lévitation
Le principe repose sur la création d’un champ acoustique stationnaire, capable de suspendre un objet dans les airs. Cela existait déjà pour des expériences en laboratoire, mais contrôler cette force à une échelle humaine relevait jusqu’ici de la farce.
Le moteur de cette révolution ? Les transducteurs à effet piézoélectrique nouvelle génération, produits à bas coût en Pologne et calibrés pour varier dynamiquement l’intensité du champ. Selon un rapport de l’INRIA (mars 2025), ces systèmes pourraient être adaptés d’ici cinq ans à des fauteuils roulants, drones de transport léger ou dispositifs d’assistance dans les hôpitaux.
Un expert du CNRS, Pierre-André Léoni, confirme : “Ce qu’ils ont fait n’est pas sorcier, mais personne ne croyait que c’était faisable sans détruire les tympans. Ils ont réussi en filtrant activement les fréquences dites nocives, ce qui relève du micro-orfèvrerie digitale”.
Comme souvent, la frontière entre science et magie tient à une leçon de fréquence.
Et après ? L’invasion silencieuse des objets qui planent peut-elle vraiment se produire ?
Si les tests internes au ministère de la Défense ne débouchent pas sur une NDA façon Men in Black, Elolev prévoit de lever 40 millions d’euros début 2026 pour passer à l’industrialisation. Uber France a déjà manifesté son intérêt pour une version « dernier kilomètre » permettant aux clients de traverser un parc ou une zone piétonne sur plate-forme autonome.
Autre piste caliente : la mode et le streetwear tech. Des géants comme Salomon ou Adidas testent déjà les vibrations synchronisées avec l’hoverboard pour proposer des vêtements “stabilisateurs” liés à votre centre de gravité. Oui, il y aurait des fringues pour voler droit.
Mais attention : l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a déjà demandé une expertise acoustique pour l’oreille interne. Des troubles vestibulaires pourraient-ils découler d’une exposition prolongée aux champs vibratiles ? La réponse viendra… avec les casque anti-NAUSEA bientôt vendus 79,99 € sur Amazon.
Et vous, prêt·e à léviter jusqu’à Monoprix ?
Au-delà du gadget viral ou de l’exploit techno, c’est un pan entier de notre rapport au sol qui vacille. Mobilité, accessibilité, défense, loisirs, thérapie… tous les imaginaires sont remobilisés par cette invention. Mais ces planches volantes rendront-elles le monde plus libre ou juste plus cher ?
Êtes-vous prêt·e à abandonner vos baskets contre une plateforme vibrante ? Ou cela restera-t-il l’apanage de quelques passionnés au porte-monnaie ultrasonique ?
Partagez vos impressions : Rêve utopique ou gadget pour influenceur en mal de buzz ? Notre espace commentaires vous tend les bras (et les oreilles).🌀
FAQ
Est-ce que l’hoverboard à son existe déjà dans le commerce ?
Non, le prototype AEROSON-X est encore en phase de test. Une commercialisation est espérée à l’horizon 2026 selon Elolev.
Y a-t-il un risque pour l’ouïe ?
Les concepteurs affirment que les fréquences utilisées sont filtrées pour ne pas produire d’effet nocif, mais l’ANSM enquête sur les effets vestibulaires potentiels.
Quel est le prix estimé d’un hoverboard acoustique ?
Aucun tarif officiel, mais l’estimation actuelle tourne autour de 18 000 € pour le modèle de base. Trop cher pour faire ses courses… pour l’instant.