Quand la guerre oublie les vivants : plongée en eaux troubles à Gaza
Un garçon pieds nus trébuche sur les gravats, un doudou ensanglanté dans les bras. Il regarde fixement la caméra, sans pleurs, sans mot. Dans les ruelles de Deir al-Balah, les drones bourdonnent comme des moustiques affamés. Pendant ce temps, au sixième étage d’un palace qatari, les négociations stagnent en sirotant un jus de mangue. Comment en est-on arrivé là ? Qui pilote vraiment ce chaos ? Derrière les images choc et l’effroi pavlovien, un acteur central joue une partition inquiétamment silencieuse. Une responsabilité partagée… mais certains en ont écrasé plus que d’autres. Vous croyez tout savoir sur Gaza ? Attendez de lire ceci.
Suivez les traces effacées : ce que les bombes ne disent pas
Depuis octobre 2023, plus de 38 000 Palestiniens sont morts dans la bande de Gaza selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas – un chiffre contesté mais difficile à ignorer. L’armée israélienne justifie ses frappes par la présence de combattants et tunnels du groupe islamiste. Pourtant, sur le terrain, au-delà des ruines et des bilans fous, des voix s’élèvent… des Palestiniens eux-mêmes. Derrière les ruines, une vérité trouble : le Hamas installe ses infrastructures militaires au cœur même des quartiers civils, mosquées, hôpitaux, écoles. Un choix documentaire ? Pas vraiment. Une stratégie ? Diablement plus complexe.

La bombe à retardement signée Hamas : une stratégie aux effets ravageurs
Dans un article marquant publié par Le Monde (source), des témoignages de réfugiés et d’analystes sont sans appel : le Hamas utilise sciemment les civils comme boucliers humains. Les tunnels de combat passent sous les logements, les rampes de lancement de roquettes jouxtent les écoles. Conséquence directe : les frappes de Tsahal, aussi chirurgicales soient-elles revendiquées, aboutissent à un carnage civil annoncé. Selon un rapport de l’ONU publié en juillet 2025, plus de 70% des morts à Gaza sont des non-combattants. Une stratégie de martyrisation qui délégitime toute possibilité de solution. Fouiller les décombres, c’est aussi dégager les vérités qu’on ne veut pas voir.
Gouverner par le chaos : quand le Hamas préfère régner sur des ruines
Cette tactique n’est pas nouvelle. Déjà en 2014, Human Rights Watch dénonçait l’usage d’infrastructures civiles par le Hamas. Sauf qu’en 2023-2025, l’échelle a changé. Selon l’universitaire français Jean-Pierre Filiu, interrogé sur France Culture, « le Hamas n’est plus seulement une force de résistance. C’est devenu un appareil militarisé autoalimenté par la misère qu’il entretient ». Les tunnels, c’est aussi une économie souterraine tentaculaire : contrôle des flux d’aide, commerce de contrebande, taxation de l’humanitaire. Pendant ce temps, des médecins comme le Dr. Rami Abed, réfugié à Khan Younès, avouent ne pas pouvoir opérer « car les générateurs alimentent d’abord les bunkers du Hamas ». Expérience validée : les civils sont les derniers servis. Et les premiers tombés.
Et maintenant ? Gaza, otage permanent : le dilemme meurtrier de l’après
Faut-il pour autant blanchir Israël ? Sûrement pas. Mais pointer l’architecture manipulatoire du Hamas éclaire d’un jour sinistre les discours de victimisation simplifiés. L’enjeu dépasse les camps : c’est la population entière de Gaza qui paie l’incapacité du Hamas à gouverner autrement que par la violence sacrificielle. On parle d’un mouvement qui a totalement éliminé l’Autorité palestinienne de la bande, muselé la société civile, et réduit le pluralisme politique à néant. Gaza est-elle condamnée à vivre entre les murs du cynisme stratégique ? Autre monde, même logique : en Syrie, le régime d’Assad avait appliqué les mêmes recettes pour neutraliser l’opposition, au prix de centaines de milliers de morts. Est-on face à un remake régional ?
Et vous, vous en pensez quoi ?
La question n’est plus de déterminer qui a commencé. Mais qui choisit délibérément d’instrumentaliser ses propres morts à des fins géopolitiques ? Que faire face à cette logique du pire ? N’est-il pas temps de remettre au centre les voix étouffées, celles qui veulent vivre, pas mourir pour une ligne idéologique ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire. Vous connaissez des parcours de civils sur place ? Avez-vous suivi d’autres zones de conflit qui fonctionnaient de manière semblable ? Vos retours nous intéressent.
FAQ
Le Hamas viole-t-il le droit international humanitaire ?
Oui, selon plusieurs ONG dont Amnesty International, l’utilisation de boucliers humains constitue une infraction grave au droit humanitaire.
Israël bombarde-t-il intentionnellement les civils ?
L’armée israélienne affirme cibler des objectifs militaires. Toutefois, la densité urbaine et les choix du Hamas rendent les frappes souvent létales pour les civils.
Existe-t-il une alternative politique au Hamas à Gaza ?
En théorie, l’Autorité palestinienne. Mais sur le terrain, le Hamas a éradiqué toute opposition, rendant la relève quasi impossible sans pression extérieure ou changement structurel.
Pourquoi l’aide humanitaire n’arrive-t-elle pas correctement ?
Elle est souvent entravée par le contrôle militaire israélien, la corruption locale et les détournements d’usage par le Hamas.