9 septembre 2025

Donald Trump promet le paradis pour 15 $… Ce qu’il ne dit pas étonne

Trump veut vous sauver… pour seulement 15 dollars ?

Imaginez un appel téléphonique nocturne. Une voix familière, nasillarde, surgit du répondeur : « Mon équipe dit que je ne devrais pas partager ça, mais Dieu m’a parlé… ». Non, ce n’est pas une parodie de South Park. C’est Donald Trump en 2024, candidat à sa réélection, qui promet le paradis en échange d’un don. Certains pensaient avoir tout vu. Ils avaient tort. Alors, est-ce du génie marketing ? Du délire mystico-politique ? Ou simplement une nouvelle ligne rouge piétinée avec des sabots dorés ? Pour le savoir, il va falloir aller un peu plus loin que l’au-delà annoncé…

Le chèque ou la Sainte-Trinité : quand Dieu devient un argument de campagne

Selon une enquête de Ouest-France, l’ancien président Trump aurait envoyé une série de SMS à ses partisans dans lesquels il affirme — sans trembler — que « DIEU m’a dit que je suis le SEUL qui peut sauver l’Amérique ». Suivi d’une proposition commerciale spirituelle : un don de 15 dollars garantirait… une place au paradis. Oui, littéralement. Et non, il n’était pas déguisé en télévangéliste, c’était bien un mail de campagne officiel. Cette opération, apparemment testée lors de levées de fonds récentes, mêle foi et finance. À quelques mois de l’élection présidentielle américaine, l’amalgame surprend. Ou pas. En 2020 déjà, il avait mobilisé plus de 250 000 petits donateurs dans les États bibliques du sud. L’Amérique croyante a la main sur le cœur… et la carte bancaire dans la patte.

L’enfer, c’est les Ballots : l’offrande qui rachète les votes

Dans l’un de ces messages, Trump affirme : « Une contribution aujourd’hui peut être votre billet d’entrée au royaume de Dieu. » Une rhétorique qui rappelle davantage les infopubs apocalyptiques que la Constitution américaine. Comme le rappelle Roberta Katz, professeure en socio-politique religieuse à Stanford, « ce type d’association symbolique entre religion et politique existe depuis des décennies, mais Trump l’instrumentalise d’une manière inédite ». Selon l’université du Pew Research Center, 70 % des Républicains blancs évangéliques soutiennent encore Trump. Ce chiffre colossal démontre la puissance de son narratif pseudo-messianique. Et ça marche : selon le FEC (Commission Fédérale des Élections), plus de 1,2 million de dollars ont été levés dans les jours suivant l’envoi du message divin. La nouvelle parabole de la politique US ? « Heureux les crédules, car ils seront débités. »

Un business modèle biblique : manipulation, ferveur et QR codes célestes

Utiliser la foi comme carburant électoral n’est pas une innovation. Mais dans le cas Trump, c’est une fusée SpaceX direction Bethléem. Depuis son inculpation dans plusieurs affaires judiciaires—dont celles liées à l’assaut du Capitole—Trump s’affiche comme persécuté, un martyr des temps modernes, sacrifié par les élites. Cette victimisation mystique propulse ses appels de fonds. Le phénomène fonctionne d’autant mieux que les campagnes sont ciblées : des micro-segments reçoivent des messages religieux, d’autres des alertes économiques ou sécuritaires. L’évolution des données, couplée aux technologies d’A/B testing psychologiques, transforme les émotions religieuses en levier algorithmique. En France, cela rappelle — avec moins d’encens — la polémique autours des dons politiques sollicités par SMS dans certaines campagnes locales. À quand le confessionnal connecté ?

Et si c’était contagieux ? Quand le populisme allume un cierge

Faut-il en rire ou s’en inquiéter ? La frontière entre opération marketing et dérive sectaire devient poreuse lorsqu’elle fédère des millions de croyants-électeurs autour d’un leader perçu comme « envoyé du ciel ». Le Vatican n’a pas (encore) commenté, mais des pasteurs américains commencent à s’alarmer. Pour Philippe Portier, directeur d’études au CNRS et spécialiste des religions politiques, « les démocraties laïques doivent rester vigilantes face à cette hybridation entre les sphères divines et électorales ». En France, la loi de 1905 nous protège… pour l’instant. Mais l’importation du messianisme électoral, sous des formes plus soft, gagne certains partis. De Zemmour à Mélenchon (qui cite régulièrement l’Ancien Testament), les symboles religieux ressurgissent dans les discours. Dieu serait-il en train de redevenir un argument électoral ? Et qui vendra l’absolution au second tour ?

Paradis, pognon, politique : à quoi joue l’Amérique ?

En promettant une place au paradis pour 15 dollars, Trump transforme la foi en produit dérivé. À mi-chemin entre une campagne de crowdfunding céleste et un sketch des Guignols, cette stratégie révèle une chose : dans un monde saturé de slogans, la religion reste un outil terriblement efficace pour attirer, fédérer… et encaisser. Et vous, qu’en pensez-vous ? La politique peut-elle encore se passer de sacré ? Cliquez ici pour découvrir nos enquêtes liées au rapport pouvoir / religion dans « La Croisade des urnes » et « Dieu a-t-il une carte électorale ? ». Vous trouvez ça absurde ou génial ? Commentez ci-dessous. Amen.

FAQ

Donald Trump a-t-il vraiment promis une place au paradis en échange d’un don ?

Oui, selon Ouest-France et plusieurs médias américains, des emails et SMS de campagne affirment que Dieu lui aurait confié cette mission.

Combien de dollars ont été récoltés avec cette stratégie ?

Plus d’1,2 million de dollars auraient été levés dans les jours suivant l’envoi des messages.

Est-ce légal d’utiliser la religion dans une campagne électorale ?

Aux États-Unis, la liberté d’expression permet ce type de discours, mais les experts dénoncent une manipulation de la foi à des fins politiques.

Des exemples équivalents existent-ils en France ?

Pas à ce niveau, mais certains politiciens utilisent des symboles religieux dans leur rhétorique, ce qui suscite souvent la controverse.

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