10 septembre 2025

Squatteurs chez elle : sa méthode radicale fait le tour d’Espagne

Imaginez la scène : une maison ensoleillée, quelque part sur la côte espagnole, entourée de citronniers, de jasmin… et d’un bourdonnement assourdissant. Non, ce n’est pas l’angoissant prélude d’un film d’horreur animalier des années 80. C’est l’histoire vraie d’une mamie en guerre contre des squatteurs. Pas de golf ou de scrabble à l’horizon : elle préférera une stratégie… piquante. Mais jusqu’où peut aller l’ingéniosité quand les institutions sont aux abonnés absents ? Et surtout, que feriez-vous, vous, si votre maison était investie ?

Quand les squatteurs s’invitent, la justice s’absente

L’histoire commence dans la région d’Alicante, en Espagne, sur fond d’un phénomène aussi ancien que frustrant : l’occupation illégale de logements. Selon le média 20 Minutes, une retraitée espagnole découvre, au retour d’un séjour prolongé, que sa paisible résidence principale est devenue une colocation improvisée pour plusieurs squatteurs. Aucune serrure ne résiste à la débrouillardise, ni aucun titre de propriété à l’inertie bureaucratique. Les démarches officielles traînent, et le droit de propriété s’évapore peu à peu dans un brouillard juridique kafkaïen. Bienvenue dans le royaume du “okupas”, où le propriétaire devient intrus dans sa propre maison. Et le pire, c’est que dans ce bras de fer, la mamie n’est pas seule. En Espagne, plus de 14 000 signalements d’occupations illégales ont été recensés en seulement un an, selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.

Une armée bourdonnante en renfort

Mais notre mamie ne s’appelle pas Carmen pour rien. Plutôt que d’attendre une hypothétique intervention des forces de l’ordre, elle décide de prendre les choses en main. La solution ? Elle dépose un nid de guêpes actif devant la porte d’entrée, dans l’espoir peu orthodoxe que les insectes assurent la dissuasion que la police refuse de garantir. Et bingo : quelques jours plus tard, les squatteurs déguerpissent plus vite que le gouvernement face à une réforme impopulaire.

Le témoignage recueilli par 20 Minutes présente la vieille dame, 75 ans, tout sauf apeurée : « J’ai vécu la dictature de Franco. Les guêpes, ça ne me fait pas peur. » Dans un pays où il faut parfois plusieurs mois pour obtenir une expulsion, elle joue la carte de la nature pour faire justice elle-même. Une expérience aussi cocasse que révélatrice d’un système à bout de souffle, où l’inertie administrative pousse certains citoyens à adopter des méthodes pour le moins… alternatives.

Quand l’État fuit, les nids affluent

Au-delà de l’anecdote, cette histoire met en lumière une problématique bien plus vaste. En France aussi, le fléau des logements squattés prend de l’ampleur. L’article 38 de la loi DALO a été renforcé récemment, permettant une procédure accélérée en cas de violation de domicile. Mais sur le terrain, les propriétaires rapportent parfois jusqu’à 8 mois d’attente avant qu’une expulsion soit effective (source : Union nationale des propriétaires immobiliers, 2024). En 2025, la tension devient palpable, notamment en Île-de-France et en PACA, où la crise du logement exacerbe les conflits.

Des spécialistes comme Maître Yaël Mélenchon, avocate en droit immobilier à Paris, notent une montée en agressivité : “Les propriétaires désespèrent. On voit augmenter le recours à des entreprises de ‘nettoyage de squats’, souvent à la limite, voire hors de la légalité.” De là à valider l’utilisation stratégique d’un hyménoptère en colère ? Pas si simple… car si la solution de Carmen a fonctionné, elle soulève de nombreuses questions légales, éthiques et sanitaires. Une attaque de guêpes peut entraîner des réactions allergiques graves, et en cas de blessure, la propriétaire aurait pu se retrouver à répondre de ses actes devant la justice.

Vers une autosurveillance insectoïde ?

La méthode Carmen, savoureuse pour la presse, ouvre un boulevard de paradoxes. En évitant une procédure d’expulsion longue et coûteuse, elle a opté pour une riposte biologique… gratuite et sur-motivée. On imagine déjà des start-up se lancer sur le créneau : « Guêpes & Sécurité », « Abeilles & vigiles », ou encore « Neutralise ta ruche ». Délirant ? Pas tant que ça. On parle déjà d’horloges connectées qui déclenchent des enregistrements d’aboiements en cas d’intrusion, ou de planchers vibrants à ultrasons dissuasifs.

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Et Carmen, elle, a-t-elle été poursuivie ? Non. Légalement, rien ne prouve qu’elle ait délibérément « orchestré » l’installation du nid, et les squatteurs n’ont porté plainte… contre personne. Une histoire qui pique à tous les niveaux.

Des squats aux nids : quelles lignes rouges pour les proprios ?

L’affaire Carmen cristallise les tensions entre propriété, sécurité et impuissance publique. Si elle fait sourire, elle interroge. En France, plusieurs cas de squat ont récemment enflammé les réseaux, notamment une histoire semblable à Lyon en février 2025, où des propriétaires avaient tenté d’utiliser des haut-parleurs diffusant en boucle des hurlements de bébé pour faire fuir les intrus… sans succès. La créativité des victimes ne cesse de croître, faute d’un système judiciaire réactif. Mais jusqu’à quand ? Et avec quelles conséquences ?

Et vous, qu’auriez-vous fait à la place de Carmen ? Déposé une plainte, envoyé un drone, ou installé un essaim de frelons asiatiques ? Partagez vos idées (même les plus piquantes) en commentaire !

FAQ

Peut-on légalement utiliser des guêpes contre des squatteurs ?

Non. Même si aucune loi n’interdit expressément cette méthode, l’utilisation d’animaux ou d’insectes comme arme peut être considérée comme dangereuse et illégale.

Que faire en cas de squat de son logement ?

Déposer plainte immédiatement, puis engager une procédure d’expulsion via la préfecture dans le cadre de l’article 38 de la loi DALO.

Existe-t-il des solutions légales rapides ?

Oui, la procédure accélérée par la préfecture peut permettre une expulsion sous 72h, mais cela reste rare dans la pratique.

Comment se protéger contre le squat ?

Installer des systèmes de télésurveillance, signaler toute absence prolongée à la mairie ou à des proches, et ne jamais laisser son logement inoccupé sans surveillance durant plusieurs mois.

By Inès Armand

Inès Armand est une journaliste française passionnée par l’actualité brûlante et les coulisses du pouvoir. Diplômée de l’École de journalisme de Lille en 2010, elle a débuté sa carrière comme reporter terrain pour une radio locale, avant de rejoindre la rédaction de plusieurs quotidiens nationaux. Lorsqu’elle n’est pas sur le terrain, Inès anime des débats sur l’actualité et partage ses analyses sur les réseaux sociaux, où elle n’hésite pas à interagir avec ses lecteurs. Son credo : “L’information ne dort jamais, et moi non plus.

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