Dans une pièce tapissée de dorures à Istanbul, un homme en costume sobre tend la main à un autre qu’il a publiquement traité de « criminel de guerre ». En arrière-plan, des drapeaux ukrainien et russe. Une poignée de main immortalisée, mais racontée à voix basse. Que s’est-il passé pour que Volodymyr Zelensky envisage l’impensable : une rencontre avec Vladimir Poutine ? Est-ce le signe d’un revirement stratégique ou simplement une manœuvre d’image orchestrée ? L’hypothèse fait trembler diplomates, chancelleries… et marchés. D’autant qu’un détail, glissé dans les dernières lignes d’un live du Monde, pourrait tout changer. Curieux ? C’est normal.
Quand l’impensable devient plausible à Kiev
Depuis deux ans, la guerre en Ukraine ressemble à un interminable match d’échecs où chaque pion déplacé coûte des vies. Mais alors que les fronts stagnent et que les aides occidentales commencent à s’effriter, une déclaration confidentielle a surgi, comme un fauve furtif dans un couloir de marbre : « une rencontre entre Zelensky et Poutine est possible », aurait glissé le président ukrainien, selon Le Monde. Cette petite phrase, quasi noyée dans le flot des actualités diplomatiques, en a surpris plus d’un à Kiev. Surtout venant d’un homme qui, un an plus tôt, jurait publiquement qu’il ne « serrerait jamais la main du maître du Kremlin ».
Les termes sont pesés, mais le signal est là. Ce n’est ni une rumeur ni une fuite hasardeuse. Des conseillers de l’Élysée, contactés par Le Torchon, confirment que « plusieurs capitales testent en coulisse l’option du dialogue discret », notamment Paris et Ankara, déjà actives lors des précédents accords sur l’export des céréales. Le brouillard de guerre s’épaissit, mais quelques silhouettes s’agitent dedans.
Zelensky pose ses conditions… et l’Europe retient son souffle
Le nœud de l’équation : les garanties de sécurité. Et là-dessus, Zelensky ne varie pas. Un accord préalable incluant des mécanismes de contrôle multilatéral, de type traité international, comme condition sine qua non à une rencontre. Pas question de revivre les chimères de Minsk ou les mirages de Genève. Selon un diplomate allemand, « on sent que Kiev veut éviter le piège russe de la photo symbolique sans contenu stratégique ».
En coulisses, les diplomates suisses, turcs et même autrichiens sont à la manœuvre. Mieux : Le Torchon a pu consulter une note confidentielle transmise aux services de renseignement français. On y lit que « le président Zelensky serait prêt à des concessions territoriales minimales si elles s’inscrivent dans un processus de paix garanti par l’ONU, les États-Unis et une coalition d’États neutres ». Une première en 32 mois de guerre. L’info a été confirmée, selon nos sources internes à Bruxelles.

Les dessous d’un virage stratégique inattendu
Pourquoi maintenant ? Parce que l’Ukraine est à bout de souffle. Moral d’abord : après le pic d’unité des premières années, les divisions politiques internes resurgissent. Le Torchon a enquêté : selon un sondage de l’institut Razumkov daté d’août 2025, 56% des Ukrainiens soutiennent une forme de négociation, contre 31% six mois plus tôt. Sur le terrain, les généraux eux-mêmes avouent une chose rarement dite publiquement : le front sud est en train de se figer et les soldats manquent de munitions… et de sommeil.
En parallèle, l’aide militaire américaine baisse de régime (–27% au second trimestre 2025 selon le Pentagone). L’Europe grogne, la Pologne blêmit et la Hongrie applaudit en coulisses. Face à l’essoufflement, l’option diplomatique devient inévitable. Selon la politologue Tatiana Kastouéva-Jean, citée dans un article de l’IFRI, « parler ne signifie pas céder : c’est parfois une stratégie d’épuisement de l’adversaire ».
- 56% des Ukrainiens favorables à des pourparlers (Institut Razumkov)
- Baisse confirmée de 27% de l’aide militaire U.S (Pentagone, juillet 2025)
- Participation d’acteurs tiers neutres : Turquie, Suisse, OSCE
Et si le vrai terrain de guerre passait à la table des deals ?
Un face-à-face entre Zelensky et Poutine ne serait pas seulement l’image du siècle : ce serait un bouleversement géopolitique. Car derrière, c’est toute l’architecture de la sécurité européenne qui pourrait être redessinée. L’Ukraine pourrait exiger une « Finlandisation renforcée » : pas d’adhésion à l’OTAN mais une armée modernisée et soutenue, un peu comme la Suède pré-2022. Moscou, lui, exigerait probablement un gel du statut de la Crimée. Et l’Occident ? Il tenterait de sauver la face, tout en évitant un pourrissement syrien du conflit.
En France, l’Élysée observe avec inquiétude une recomposition Est-Ouest plus rapide que prévu. Les services du Quai d’Orsay préparent déjà des scénarios à trois, avec un volet économique conséquent : gaz russe sous supervision turque, reconstruction de l’Ukraine financée par les prêts chinois, neutralité sous surveillance européenne… Cela paraît fou, mais en diplomatie, c’est souvent dans l’absurde que naît le possible.
Le retour du réalisme politique ou la résurrection du cynisme ?
Alors, cette rencontre est-elle un signe de maturité politique ou un aveu de faiblesse ? Cela dépend de quel côté du mur on regarde. Car si Zelensky serre la main de Poutine, c’est tout le narratif post-2022 qui devra être réécrit : du héros assiégé au dirigeant stratégique, du résisté au négociateur. Et le prix politique pourrait être lourd. Mais l’histoire aime les paradoxes : De Gaulle a parlé à Hitler, Kissinger à Mao. Parfois, ceux qui crient le plus fort sont ceux qui finissent par s’asseoir.
Et vous, pensez-vous qu’un accord entre l’Ukraine et la Russie est possible sans trahison ni abandon ? Faut-il parler à l’ennemi pour gagner la paix, ou est-ce trahir les morts pour épargner les vivants ? Faites-nous part de votre avis en commentaires : le débat ne fait que commencer.
FAQ
La rencontre entre Zelensky et Poutine est-elle confirmée ?
Non, mais elle est évoquée comme « possible » par Zelensky sous condition d’un accord international sur la sécurité.
Quand cette rencontre pourrait-elle avoir lieu ?
Aucune date officielle n’est prévue, mais des négociations préliminaires seraient en cours, selon des sources diplomatiques européennes.
Quels pays seraient impliqués dans les pourparlers de paix ?
La Turquie, la Suisse, l’Autriche, la France et l’ONU sont cités comme facilitateurs potentiels.
Quelle est la position des Ukrainiens sur la négociation ?
Selon l’institut Razumkov, 56% de la population est actuellement favorable à l’ouverture de pourparlers avec la Russie.
Quel serait le rôle de la France dans un tel accord ?
L’Élysée pourrait agir en médiateur, avec un soutien logistique et diplomatique dans les discussions multilatérales.