Pyongyang remet les voiles : un nouveau destroyer géant en chantier
Ce 22 juillet 2025, l’agence officielle nord-coréenne KCNA a confirmé le lancement de la construction d’un troisième destroyer de 5 000 tonnes, baptisé Choe Hyon‑Class Destroyer No. 3. Les ouvriers du chantier naval de Nampho se sont engagés à terminer ce géant d’ici le 10 octobre 2026, date commémorative de la fondation du Parti des travailleurs Wikipédia.
“Objectif : défendre sans compromis la souveraineté maritime”, a proclamé fièrement le directeur du chantier, lors d’un rassemblement patriotique BFMTV.
🔍 L’oeil du Torchon
Alors que la presse internationale s’est focalisée sur le fiasco du destroyer Kang Kon, notre analyse apporte un angle supplémentaire :
- Expertise technique : malgré les embarras initiaux, Pyongyang avance vite, bénéficiant vraisemblablement d’un appui russe.
- Contexte stratégique : ce programme naval s’inscrit dans une logique de blue‑water navy, menaçant potentiellement les eaux internationales autour de la péninsule.
Détails du programme naval
1. Un rythme de production accéléré
La Corée du Nord construit ses deux premiers destroyers en un peu plus d’un an. Choe Hyon a été lancé le 25 avril 2025, suivi du Kang Kon en mai, puis relancé en juin après un accident majeur Anadolu.
2. Vers une capacité océanique
Selon la Wikipedia, ces navires (140 × 16 m, 5 000 t) sont armés d’un canon de 127 mm, de systèmes radar à réseau phasé, et jusqu’à 74 cellules VLS permettant de lancer missiles de croisière et tactiques, voire balistiques Wikipédia.
3. Soutien probable de la Russie
La ressemblance avec les radars Aegis et systèmes Zircon russes suggère une collaboration technique Radio Free Asia. Les experts affirment que Moscou profiterait d’un rapport d’armes Ukraine-contre-correspondance The Economic.
4. Réactions de la communauté internationale
- Experts sceptiques mettent en doute la performance opérationnelle réelle du navire New York Post.
- Les États-Unis et la Corée du Sud surveillent, conscients des risques nucléaires accrus The Defense.
Points de vue croisés d’experts
- Oh Gyeong‑seob, KINU : « Nord‑Corée veut un outil de frapper nucléaire en mer… stratégie de rupture inter-coréenne » vietnam.vn.
- Yang Uk, Asan Institute : la remise à flot rapide du Kang Kon avait pour but de « minimiser l’embarras politique », mais les doutes persistent sur l’état réel du navire Militaire.com.
- Hong Min, CSIS/WSJ : malgré les réparations rapides, les capacités opérationnelles sur mer restent sujettes à caution Wall Street Journal.
Pourquoi c’est crucial ?
- Montée en puissance maritime
La Corée du Nord passe d’une marine côtière à une force à projection océanique, potentiellement armée de missiles nucléaires tactiques. - Course régionale aux armements
Séoul et Washington vont désormais renforcer leurs moyens navals pour contrer cette menace grandissante. - Le rôle inquiétant de la Russie
Tout indicateur technique issu de Moscou renforce l’alliance stratégique entre Pyongyang et le Kremlin, avec des ramifications globales.
En synthèse
- Troisième destroyer de 5 000 t entamé, chantier prévu jusqu’en octobre 2026.
- Ligne technologique inspirée des systèmes russes, soulignant un transfert probable.
- Programme naval intégré dans une stratégie de dissuasion nucléaire.
- Défis techniques persistants malgré des réparations départementales rapides.
- Réactions prudentes des voisins asiatiques, vigilants face à cette escalade maritime.
À suivre
En 2026, la mise en service de ces destroyers sera un baromètre de la capacité réelle de la Corée du Nord à projeter un pouvoir naval trans-régional. La question se posera alors : est-ce un simple geste symbolique, ou le prélude à une guerre stratégique maritime ?